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L’ABANDON LE MAL DU SIÈCLE.

L’ABANDON LE MAL DU SIÈCLE.

L’ABANDON LE MAL DU SIÈCLE.

Voici un article très intéressant sur le sentiment de l’abandon,  je suis touche par ce mal de vivre qui nous habite. (Le Figaro fr du 04 Novembre 2018)

La peur de l’abandon, le mal du siècle ?

Angoisse de se retrouver seul(e) du jour au lendemain, certitude que l’on ne mérite pas d’être aimé, manque de confiance en soi… La blessure de l’abandon ruine les relations de ceux qui en souffrent. Des spécialistes décryptent ce mal de plus en plus commun.

La mort de son père quand elle avait 11 ans, une rupture amoureuse, le départ de son fils de la maison, puis plus récemment le décès de sa mère, sont autant d’abandons qui ont fragilisé à l’extrême Catherine, 54 ans.  Elle les numérote tellement ils sont nombreux, jusqu’au numéro 6.  La quinquagénaire détaille aussi chacune des blessures que ces séparations ont sillonnées au plus profond d’elle-même : «Un manque de confiance en soi, une lutte permanente contre le doute et une grande difficulté à faire confiance».

On l’appelle peur, sentiment, blessure, ou syndrome. Les noms changent et les symptômes varient en fonction de la sensibilité, mais l’origine est toujours la même : une séparation dans la petite enfance vécue comme un abandon.

De plus en plus de personnes semblent concernées. Serions-nous une génération d’enfants abandonnés ?

Dépendance affective

Manque de confiance en soi, impression de ne pas mériter d’être aimé, dépendance affective ou rejet des relations de proximité pour se protéger, la peur de l’abandon fragilise ceux qui en souffrent. «C’est surtout à travers leurs relations affectives que les personnes vont se rendre compte de cette blessure», affirme Daniel Dufour.  Persuadés qu’ils ne méritent pas d’être aimés parce qu’ils ont été abandonnés dans leur enfance, ces personnes n’arrivent pas à se donner de l’amour mais exigent de leurs partenaires qu’ils les aiment toujours plus.

Les réseaux sociaux et l’attente du “like”

Les réseaux sociaux viendraient multiplier le nombre d’événements anodins qui rappellent la blessure originelle. «Toutes les relations virtuelles exacerbent cette insécurité que nous pouvons tous avoir. On est toujours en attente d’une réponse à un message ou d’un like.  On a l’impression que ce like va nous rassurer, mais il ne fait qu’accentuer le sentiment d’abandon car au fond ce n’est pas de ça dont nous avons besoin.

Pour guérir, il faut aller à la rencontre de cette douleur originelle, la reconnaître pour se comprendre. «Les “abandonniques” sont pleins d’une colère qui ne s’est pas exprimée pour différentes raisons», souligne Daniel Dufour. Selon le psychanalyste Saverio Tomasella, tant que l’on n’a pas repéré l’abandon réel, «on va se sentir facilement abandonné pour de petites choses».

Thérapie, hypnose, méditation, psychanalyse, les chemins sont nombreux. Le but est de créer un espace où l’on est en contact avec ses émotions. Selon Virginie Megglé, cet espace permet «d’apprendre à accepter que l’on est fragile pour devenir plus fort».

 

L’abandonnique doit apprendre à accepter de perdre parfois l’amour des autres pour gagner l’amour de lui-même.

 Colette Portelance  (Relation d’aide et amour de soi ) 

La Blessure d’abandon, Daniel Dufour, Éditions de l’Homme, (  Sevin Rey)

 

 

 

 

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